Abbé Veys

L'ABBE MICHEL VEYS, UNE VIGIE DU MONDE ETUDIANT

 

Le 7 octobre dernier  est décédé l’Abbé Michel VEYS. 

 

Qui a arpenté les couloirs de la Catho ou de l’une de ses écoles adjacentes  de la FESIA ou IESEG, n’a pu passer à côté de la silhouette de l’Abbé VEYS, déambulant d’un bâtiment à l’autre.

Michel VEYS, fils d’agriculteur, est né à Wattrelos en 1939, a été ordonné prêtre pour le diocèse de Lille en la chapelle des Facultés Catholiques de Lille le 3 avril 1965, et il est nommé aumônier de l’Institution Saint-Pierre à Lille. Il entre au Carmel Sainte-Anne à Bordigné (diocèse du Mans) en septembre 1968. Il avait initialement envisagé d’être moine. Il revient à l’Université Catholique de Lille en 1974, comme aumônier des étudiants puis Directeur de l’Institut Pastoral d’Etudes Religieuses (IPER) (1992-1996) et enseignant à l’ISA et à HEI.

Le 2 septembre 2005, il est nommé curé de la paroisse Frédéric Ozanam à Wasquehal, puis doyen du secteur de Croix-Wasquehal. Il a été prêtre accompagnateur de la Maison diocésaine d’accueil de Merville. Depuis 2013, il avait rejoint la résidence Notre-Dame-d-la-Treille à Lille. En 2015, il devient chanoine titulaire de la cathédrale de Lille.

 

 

 Avec l’objectif d’aider les jeunes à  comprendre leur développement, l’Abbé Veys a dispensé aux étudiants de l’ISA des cours de formation humaine. Lorsque, appelée par Pascal Codron, Jacqueline Vandecandelaere  prend la  responsabilité de la Formation Humaine, elle met en place avec  Michel Veys un programme pour aider les jeunes à bien discerner leur personnalité à l‘aide d’un questionnaire. L’Abbé Veys est alors chargé, au cours d’un entretien, de leur rendre compte des résultats et de les aider à bien comprendre leurs atouts et leurs difficultés. A la demande explicite des jeunes, il mettait en place un accompagnement plus personnalisé. 

 

Au travers de cette mission de formation, Jacqueline Vandecandelaere  a appris à bien le connaître. Elle et son mari ont partagé des temps de vacances et des voyages avec lui. Elle garde le souvenir d’une personne très tolérante, d’une grande ouverture d’esprit. Il apportait aux jeunes étudiants   une aide psychologique, philosophique, toujours dans la proposition, jamais  dans l’obligation.    C’était un très grand lecteur.

Ce goût pour la lecture, Philippe Pelzer nous le confirme. Il a retrouvé l’Abbé Veys au lycée de Wasquehal en 2006 quand il est devenu curé. Philippe l’avait bien connu lorsqu’il était aumônier des étudiants de la Catho au CAP (Centre Accueil Partage), à l’étage du Meurein. Michel était un homme très cultivé, érudit, avec lequel il était intéressant d’échanger. Il n’était pas rare, après l’avoir rencontré, de revenir avec une référence d’un livre à lire.

Peu enclin à l’organisation, la charge de la paroisse ne lui était pas toujours aisée. Mais il était très proche des gens, en bonne relation avec tout le monde. Il faisait preuve d’une grande sensibilité et affectivité à l’égard de ses interlocuteurs.

Très au fait de l’actualité et des questions sociétales, son esprit aiguisé, tel le regard des oiseaux de nuit qu’il affectionnait,  lui permettait de percevoir de façon pertinente les évolutions.                      

Il  était préoccupé par l’avenir de l’Eglise et s’inquiétait des évolutions des modes de vie des étudiants. Dans ses homélies, il ne manquait pas d’illustrer l’évangile du jour par un fait d’actualité. Son érudition associée à sa perspicacité n’en faisaient pas moins de lui une personne pratique et ancrée dans la réalité. 

Aux allures de moine humaniste, Michel Veys fut au sein de la Catho un veilleur.

 

Merci à Jacques Leclerc du Sablon (ISA 12- promo1978), Philippe Pelzer (ISA 11 – promo1977) Jacques Fondeur et Jacqueline Vandecandelaere pour leurs témoignages.

 

Photo fournie par Jacques Fondeur, prise en 1994 en Israël

Article rédigé par Odile Devred (ISA15- Promo1982)